Vous vous préparez à semer votre terre à l’approche de la nouvelle saison ? Vous n’êtes pas sans savoir qu’il va falloir travailler le sol pour améliorer sa fertilité et maximiser les chances de voir vos plants pousser. Pour éviter le mal de dos et les efforts répétés que nécessitent les outils manuels, vous pouvez opter pour un appareil électrique ou thermique pour labourer et retourner la terre.
Pour certains, la bêche demande beaucoup trop d’huile de coude, c’est pourquoi ils optent pour la motobineuse ou le motoculteur. Ces deux termes sont parfois utilisés de manière interchangeable pour désigner le même outil et pourtant, ils ne désignent pas le même appareil.
On vous explique les nuances dans cet article.
Motobineuse et motoculteur : les points communs et les différences
En français, c’est le terme « motobineuse » qui est le plus utilisé pour désigner les appareils destinés à remplacer la bêche manuelle pour retourner la terre et améliorer la fertilité du sol. En réalité, la motobineuse et le motoculteur sont bel et bien deux outils de jardinage et de travail des espaces verts différents.
S’ils ont le même objectif (travailler la terre), ils diffèrent sur le degré d’ameublement du sol. Là où la motobineuse ne permet qu’un travail superficiel avec des fraises, le motoculteur permet d’aller un peu plus loin, puisqu’il embarque plusieurs accessoires.
La motobineuse
La motobineuse est préférée par les particuliers, les jardiniers en herbe et les professionnels qui doivent travailler une petite surface sur un terrain régulier, sans pente et sans cailloux ou pierres. A qualité égale, la motobineuse est plus légère, plus maniable et moins gourmande en entretien que le motoculteur. Selon le modèle, elle conviendra à un espace vert allant de 100 (motobineuse électrique) à 1 000 m² (motobineuse thermique) et permettra d’émietter de remuer la terre en vue de la semer.
Les motobineuses les plus huppées disposent d’une fonction de marche arrière pour simplifier les manœuvres et améliorer le confort d’utilisation. Le choix entre une motobineuse électrique et une motobineuse thermique se fera en fonction de la superficie de la terre à travailler, de la difficulté du terrain et du voisinage. En effet, les motobineuses thermiques sont bruyantes et peuvent donc poser un problème dans une configuration urbaine ou résidentielle.
Le motoculteur
Considérez le motoculteur comme une motobineuse thermique plus puissante, permettant un travail plus musclé de la terre.
On préférera donc un bon motoculteur pour les terrains ayant une superficie supérieure à 1 000 m² pour réaliser des travaux de retournement de la terre mais aussi de labour, ce que ne permet pas une motobineuse thermique. Le motoculteur est plus polyvalent, dans la mesure où il permet également de refaire une pelouse, de préparer un potage ou encore de nettoyer un terrain jonché de cailloux.
Le motoculteur dispose généralement d’une roue plus grande, de type « tracteur », qui permet d’aller sur les terrains irréguliers, accidentés et pentus (en fonction de la puissance et du degré de la pente), mais aussi de travailler une terre humide, ce qui facilite la vie de l’agriculteur ou du jardinier. Certains équipements et accessoires permettent au motoculteur de s’imposer dans les travaux de plus grande envergure, comme la charrue qui permet d’aller plus en profondeur (contrairement à la fraise de la motobineuse), la lame à neige, la remorque, etc.
Pour les professionnels de l’agriculture et de l’entretien des espaces verts, la motobineuse et le motoculteur peuvent être complémentaires, pour peu que la surface à travailler soit inférieure à 1 000 m². Ainsi, le motoculteur pourra être utilisé en autonome pour les travaux de labour, tandis que la motobineuse pourra être utilisée au printemps pour les travaux d’aération et d’ameublement du sol.
Les critères pour choisir entre une motobineuse et un motoculteur
Vous êtes jardinier, agriculteur en herbe ou un professionnel qui souhaite entretenir son espace vert et vous vous demandez s’il faut opter pour une motobineuse ou un motoculteur ? Voici une petite checklist avec les critères à prendre en compte pour faire le meilleur choix et rentabiliser votre investissement :
- La largeur de travail. Plus l’appareil ratisse large, plus le travail sera agréable car vous aurez moins de passages à faire. Si vous disposer d’un jardin ou d’un espace vert vaste avec une largeur importante, vous allez devoir opter pour un motoculteur, car il permettra une plus grande amplitude de travail. Les meilleures motobineuses vont généralement jusqu’à 45 cm de largeur, tandis que les meilleurs motoculteurs peuvent aller jusqu’à 85 cm ;
- La puissance du moteur de l’appareil. Le choix de la motorisation va dépendre directement du défi posé par le terrain à travailler : est-il irrégulier, accidenté, fortement pentu, mal ou pas entretenu ? Dans ce cas, il faudra opter pour une motobineuse thermique 4 CV ou un motoculteur. Si vous avez une petite parcelle de terrain bien entretenue qui ne nécessite qu’un travail superficiel, vous pouvez opter pour une motobineuse électrique, sur batterie par exemple, pour un travail confortable, sans câble et sans prise de tête ;
- Les disques protège-plantes : certaines motobineuses disposent de ces accessoires de protection pour travailler la terre tout en protégeant les massifs d’éventuelles erreurs de manipulation de la part de l’opérateur ;
- Le guidon. Les meilleures motobineuses disposent d’un guidon réglable, au moins en hauteur, pour s’adapter à la morphologie de l’opérateur et lui permettre de travailler confortablement, sans mal de dos, même pour des séances prolongées ;
- Le diamètre des fraises. Si vous optez pour une motobineuse, vous aurez besoin de fraises de plus de 20 cm pour travailler correctement votre sol. Ce problème ne se pose pas avec le motoculteur ;
- L’entretien. Les motobineuses thermiques et les motoculteurs nécessitent un entretien plus assidu.